Étymologie du piercing


Le mot piercing vient de l'anglais « to pierce », percer.

Ce mot figure désormais au dictionnaire français.


Définition


Il y a en réalité plusieurs définitions car il désigne à la fois :


  • l'acte, qui consiste à « percer une partie du corps afin d'y introduire un bijou »
  • l'orifice en résultant (on dit avoir un piercing à l'arcade par exemple)
  • les bijoux (par contraction, on dit souvent acheter un piercing et non pas un bijou de piercing, qui serait plus juste)

Comme expliqué dans la définition de l'acte, tout perçage corporel muni d'un bijou peut être considéré comme piercing. Il n'est pourtant pas rare lorsque l'on demande à quelqu'un si il (ou elle) est percé(e) d'avoir comme réponse : «Non, juste les oreilles».

Il s'agit pourtant d'une pratique similaire. Vous trouvez dans la rubrique Histoire une explication à cette distinction qui résulte uniquement d'un principe culturel.


L'Homme ayant toujours voulu modifier son image, le piercing fait partie des modifications corporelles appelées également « body art », au même titre que :


Le tatouage


Tatouage MaoriPratiqué dans toutes les régions du globe, il s'agit d'une pratique très ancienne. Ötzi, homme momifié retrouvé dans les Alpes italiennes ayant vécu il y a 5300 ans, porte des tatouages attribués à des pratiques thérapeutiques et/ou magiques. Il était également pratiqué chez les romains jusqu'au IVème siècle. Sans parler du tatouage moderne pratiqué en Occident pour des raisons uniquement esthétiques, le tatouage rituel est encore pratiqué chez les Maoris de Nouvelle-Zélande. Crédit photo : Stuartyeates at en.wikipedia [CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0) ou GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)], via Wikimedia Commons.


La scarification


Great Andamanese scarification pattern 2 - 1901Le plus souvent pratiquée en Afrique, elle consiste en l'incision de la peau de façon à laisser des cicatrices visibles. Elle a surement supplanté le tatouage, moins visible sur les peaux noires. Dans de nombreuses ethnies, elle est accompagnée de l'insertion d'un grain de riz, laissant apparaître ensuite une forme caractéristique en amande. Comme toute modification corporelle, elle permet de s'apparenter à un groupe ou pour se distinguer (réservée au chef ou aux guerriers par exemple). Crédit photo : Edward Horace Man (1846-1929) [Public domain], via Wikimedia Commons


Le branding


BrandingIl est pratiqué par brûlure de la peau avec un fer rouge, avec une sorte de pyrograveur ou bien au laser. Bien que rappelant le marquage des animaux, cette pratique est surement bien antérieure chez l'homme et sans doute pour les mêmes raisons (chez les esclaves par exemple). Dans la littérature française, Alexandre Dumas écrit dans les Trois Mousquetaires que Lady de Winter était marquée d'une fleur de lys, symbole de voleuse. Crédit photo : domaine public


L'implant


ImplantsPratique qui consiste à insérer un objet sous la peau pour en laisser la forme apparaître. Certains sont hybrides avec le piercing puisque laissant dépasser une partie du bijou (la plupart du temps vissée sur un support implanté) ; on parle alors d'implant transcutané. Crédit photo : Nicor (Travail personnel) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html), CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/) ou CC-BY-2.5 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.5)], via Wikimedia Commons'

Les implants sont également largement utilisés en chirurgie esthétique comme implants mamaires ou dentaires par exemple.


Déformation, étirment ou compression


Femme girafe - KayanL'exemple le plus connu est celui des « femmes-girafes » de Thaïlande et de Birmanie. Le cou est étiré dès l'enfance, maintenu par un tuyau de cuivre. Le cas inverse existait également chez les chinoises durant près de mille ans. On bandait les pieds des petites filles pour les deformer, et ce afin qu'elles puissent exécuter la « danse du lotus ». On retrouve chez les Burgondes et certains peuples Andins précolombiens, une déformation volontaire du crâne réalisé bar bandage durant l'enfance. Crédit photo : Steve Evans (http://www.flickr.com/photos/babasteve/351227116/) [CC-BY-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons.


Modifications non permanentes


HennéToutes les modifications corporelles ne sont pas permanentes. Ainsi la peinture sur corps ou «body painting» est utilisée depuis des millénaires, tout comme le tatouage temporaire réalisé par exemple au henné comme sur cette photo (Mehndi). Crédit photo : Yann Forget (Travail personnel) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) ou CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

On peut ajouter au même titre, toutes les formes de bijouterie, les coupes de cheveux, les décorations des ongles...


Autres modifications permanentes


Il existe d'autres types de modifications corporelles d'ordre religieux, culturel ou social comme la circoncision, excision ou l'infibulation ; ou encore d'ordre purement esthétique comme la chirurgie réparatrice ou esthétique.


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